Gestion d’une Situation d’Urgence
Comprendre la Gestion d’une Situation d’Urgence due à une Inondation
Vous êtes le gestionnaire de projet pour la construction d’un pont qui enjambe une importante voie navigable. Le projet est à 60% de son achèvement lorsque vous êtes confronté à une crise majeure : une inondation imprévue menace la sécurité de votre chantier et pourrait potentiellement causer des retards significatifs.
Objectifs de l’exercice :
- Évaluer l’impact potentiel de l’inondation sur le calendrier du projet.
- Calculer les coûts supplémentaires engendrés par cette urgence.
- Proposer un plan d’action pour minimiser les retards et les coûts supplémentaires.
Données fournies :
- Coût total prévu du projet : 10 millions d’euros.
- Durée prévue du projet : 24 mois.
- Le projet est actuellement à son 14ème mois d’exécution.
- Coûts déjà engagés : 6 millions d’euros.
- Durée estimée du retard dû à l’inondation : 2 mois.
- Coût estimé des mesures d’urgence (pompes, renforcement des digues, etc.) : 250 000 euros.
- Coût de fonctionnement quotidien du projet (main-d’œuvre, location d’équipement, etc.) : 15 000 euros.
- Le contrat inclut une clause de force majeure permettant une extension du calendrier sans pénalités financières, mais pas de compensation pour les coûts supplémentaires engagés.

Questions :
1. Calculez le pourcentage d’achèvement du projet avant l’urgence.
2. Évaluez le coût total prévu du projet après l’inondation, en tenant compte des coûts d’urgence et du coût de fonctionnement quotidien pendant la période de retard.
3. Proposez des mesures pour réduire l’impact financier et temporel de l’inondation sur le projet.
4. Réfléchissez à des stratégies de prévention pour minimiser les risques d’événements similaires à l’avenir.
Correction : Gestion d’une Situation d’Urgence
1. Calcul du pourcentage d’achèvement du projet avant l’urgence
Pour savoir où en est le projet, on compare l’argent déjà dépensé (appelé « coûts déjà engagés ») au budget total prévu. Le résultat s’exprime en pourcentage et indique la part du travail déjà réalisée.
Formule
\[ \text{Taux d’avancement} = \frac{\text{Coûts déjà engagés}}{\text{Coût total prévu}} \times 100 \]
Données
- Coûts déjà engagés : 6 000 000 €
- Coût total prévu : 10 000 000 €
Calcul de cet exercice
On remplace les valeurs dans la formule :
\[ \frac{6\,000\,000}{10\,000\,000} \times 100 = 0{,}6 \times 100 = 60\% \]
Le projet était donc achevé à 60 % avant l’inondation.
2. Évaluation du coût total prévu du projet après l’inondation
Après l’inondation, il faut ajuster le budget : on part du coût initial, on ajoute les dépenses d’urgence (pompes, digues renforcées) puis on ajoute le coût de fonctionnement quotidien (salaires, location d’équipements) pour chaque jour de retard.
Formule
Coût total post-crise = Coût initial + Coût des mesures d’urgence + (Durée du retard en jours \(\times\) Coût journalier)
Données
- Coût initial prévu : 10 000 000 €
- Coût des mesures d’urgence : 250 000 €
- Durée du retard : 2 mois ≃ 60 jours
- Coût de fonctionnement journalier : 15 000 €
Calculs
1. Coût de fonctionnement sur 60 jours :
\[ = 60 \times 15\,000 \] \[ = 900\,000\ \text{€} \]
2. Total des coûts supplémentaires :
\[ = 250\,000 + 900\,000 \] \[ = 1\,150\,000\ \text{€} \]
3. Coût total après crise :
\[ = 10\,000\,000 + 1\,150\,000 \] \[ = 11\,150\,000\ \text{€} \]
3. Mesures pour réduire l’impact financier et temporel
Pour limiter les coûts et les délais liés à l’inondation, on peut mettre en place plusieurs actions ciblées, rapides et efficaces.
- Renforcement ciblé : installer seulement là où l’eau pénètre (digues modulaires, batardeaux) pour économiser temps et budget.
- Optimisation du planning : programmer des tâches sous abri (préfabrication, coulage de béton) lors des pics de crue pour ne pas perdre de journées de travail.
- Pompes à haut débit : choisir des pompes capables d’expulser plus d’eau par heure pour réduire rapidement le niveau d’eau.
- Négociation fournisseurs : demander des livraisons express pour les matériaux critiques afin de ne pas retarder le gros œuvre.
- Cellule de crise : organiser des réunions quotidiennes pour ajuster les ressources (main-d’œuvre, machines) en fonction de l’évolution de la situation.
4. Stratégies de prévention pour l’avenir
Pour éviter qu’une crue imprévue n’arrête le chantier, il faut anticiper les risques dès la phase de préparation.
- Étude hydrologique : analyser les données de crues passées pour estimer la hauteur et la vitesse des vagues potentielles.
- Plan de continuité : rédiger un protocole d’action (évacuation, protection du matériel, communication) en cas de montée des eaux.
- Ouvrages temporaires : prévoir dès le début des protections provisoires (talus renforcés, bief tampon) autour du site.
- Assurance crues : inclure une garantie spécifique dans le contrat et un budget de contingence de 5 % pour couvrir les imprévus.
- Formation : former régulièrement les équipes à la gestion des urgences et organiser des exercices pour gagner en réactivité.
Gestion d’une Situation d’Urgence
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